Zoom sur Etienne Langline, l’entraîneur de natation du V Athlon

Découvrez notre entraineur de natation au travers de cette interview où il revient sur son parcours, le triathlon et sa philosophie d’entraineur !

Peux-tu nous présenter ton parcours personnel et sportif ?

Parcours personnel : titulaire d’un Master en Sciences du Sport obtenu à l’Université d’Amiens (80) j’ai commencé ma carrière professionnelle comme enseignant d’EPS pour la poursuivre dans la fonction de CPE. En parallèle de mon cursus Education Nationale j’ai entrainé dans plusieurs sports (Handball, Rugby et Natation), occupé la fonction de sauveteur dans plusieurs structures ainsi que celle de directeur de campus sportifs en France et à l’étranger pendant les vacances scolaires.

J’ai réorienté ma carrière depuis 3 ans, quitté l’éducation nationale et je suis maintenant Chef de Bassin à l’Aquaboulevard de Paris.

Parcours sportif : j’ai pratiqué plusieurs sports en club (Karaté, Tennis de table, Handball, Rugby) avant de revenir aux sports individuels plus tard, lors de mon parcours universitaire. J’ai pratiqué à ce moment en parallèle l’athlétisme et la natation. En arrivant en Ile-de-France (et donc en quittant mon club de l’Amiens UC athlétisme) j’ai voulu rajouter un 3^ème sport à ma pratique quotidienne et je me suis inscrit au V Athlon qui est donc mon premier club de triathlon.

Depuis combien de temps tu es au club ?

Je suis licencié au club depuis la saison 2017/2018, j’ai commencé à y entrainer le groupe Natation l’année suivante lors de la saison 2018/2019.

Et sur le triathlon, peux-tu nous en dire un peu plus ?

J’ai commencé le triathlon car finir un Ironman est un objectif de « sportif » depuis longtemps, cela m’a toujours fait rêver et je souhaite avoir la chance d’être finisher un jour. En attendant je découvre, j’apprends et m’épanouie sur toutes les autres distances (j’ai eu pas mal de travail à réaliser pour me mettre à niveau en cyclisme et il y a encore du chemin à parcourir !).

Pourquoi entraîneur ? Qu’est ce qui te plaît dans ce métier ?

J’ai commencé à m’intéresser à l’entrainement grâce à mes coachs en athlétisme qui avaient beaucoup d’expérience et entrainaient parallèlement des athlètes de niveau international. Nous discutions beaucoup pendant les séances des contenus d’entrainement, (« pourquoi ? comment ? quand ? ») cela me passionnait et je suis naturellement venu à entrainer de cette façon. Ce qui me plait c’est le partage, un sportif ne se construit pas tout seul et un entraineur non plus. Les échanges entre les deux parties génèrent parfois de jolies choses et font progresser tout le monde.

Comment vois-tu ton rôle d’entraîneur, pourrais-tu nous en dire un peu plus sur ton approche ?

Mon rôle d’entraineur est double :
Premièrement, qu’un jour le triathlète n’ait presque plus besoin de moi. Mon but et de le rendre le plus autonome possible. C’est pour cette raison que j’apprécie expliquer à quoi servent chaque chose qu’on fait, de façon à ce que le triathlète développe un recul sur sa pratique sportive et une certaine autonomie. Un triathlète s’entraine la majeure partie du temps seul et ce point est je pense important.

Deuxièmement, donner durant les séances des exercices qui ne seront que peu souvent travaillés (choisis ?) durant les séances d’entrainement personnel du triathlète (comme par exemple le 4Nages, la technique de natation eau libre ou encore les éducatifs de nage).

Quel est ton plus beau souvenir d’athlète ou d’entraîneur ?

Mon plus beau souvenir de sportif est une victoire par équipe au Raid universitaire national au sein d’une des équipes de l’université d’Amiens (Raid sur 2 jours avec épreuves journalières et nocturnes en pleine nature).

Mon plus beau souvenir de triathlète est le jour j’ai franchi la ligne du 70.3 de Barcelona, car c’était un beau voyage d’une part et car la course avait très mal débuté d’autre part (je me suis fait assommer durant la partie natation, j’ai hésité à abandonner).

J’ai énormément de beaux souvenirs en tant qu’entraineur dans les différents sports, impossible de les classer. Pour l’histoire je citerai le jour où j’ai accompagné Pascal du V Athlon lors de sa première sortie en eau libre à Torcy, ce genre d’histoire est aussi important qu’une performance selon moi.

Et ton pire souvenir ?

Mon pire souvenir est la partie vélo du triathlon des Lions (triathlon L par équipe). En effet la météo était dantesque, les rafales de vent atteignaient les 90 km/h, il a plu ou grêlé tout le parcours (qui possédait pas mal de dénivelé) et il faisait très froid. J’ai de plus abimé ma roue avant et fini en Hypothermie. Nous aimons cependant en discuter régulièrement avec Guillaume, se remémorer ce « beau » souvenir.

Comment passer de la natation au triathlon?

Si des nageurs nous lisent, passer de la natation au triathlon se fait assez aisément, pour l’anecdote la plupart des triathlètes du top niveau mondial sont d’anciens très bons nageurs jeunes. J’ajouterai qu’il est toujours agréable de sortir de l’eau dans les peletons de tête. La course à pied est certainement la discipline la plus difficile à appréhender pour un ancien nageur mais José, notre entraineur de course à pied, s’occupera bien de vous !

Quel est ton format de triathlon préféré ?

J’aime beaucoup le format S car c’est un format rapide et très intense. Cependant le format que je préfère actuellement est le format L (Ironman 70.3), je prends beaucoup de plaisir à l’entrainement à préparer ce genre de distances.