Découvrez notre entraineur de cyclisme au travers de cette interview où il revient sur son parcours personnel et professionnel, le triathlon et sa philosophie d’entraineur !
Peux-tu nous présenter ton parcours personnel et sportif ?
Parcours personnel :
après un Brevet de technicien en labo-photo argentique (une autre époque) et un CAP de photographe (pour le fun), j’ai intégré un grand labo photo parisien. J’ai évolué dans plusieurs services: du noir et blanc à la couleur, puis l’arrivée des premiers ordinateurs dans le milieu des retouches photos. A chaque étape: être formé, progresser et transmettre aux nouveaux employés. Puis le passage au numérique m’a conduit à transférer mes compétences dans une petite imprimerie pour faire évoluer les services créatif et retouche vers le numérique. Petit à petit j’ai pris la responsabilité de la production de l’atelier en parallèle. Puis, fermeture de l’entreprise pour des raisons économiques. Je cherche alors à me reconvertir dans le domaine de la formation. Au même moment, mon fils ainé commence ses cours de conduite accompagnée. Echangeant avec son moniteur, me rappelant celui qui m’a formé avec passion et puis discutant avec la responsable de l’auto-école je repars avec mon sac d’écolier pour un an de formation. Je suis depuis 4 ans moniteur d’auto-école, métier exigeant mais combien passionnant, transmettre une connaissance et se remettre continuellement en question.
Parcours sportif : j’ai commencé par le football (poussins et minimes), puis tennis, basket. Avec l’entrée dans la vie active, j’ai arrêté les sports en club; mais depuis toujours ma grande passion est le vélo. Du tricycle autour de la table de mon arrière grand-père jusqu’à aujourd’hui en vélo de route ou VTT. Le vélo m’a accompagné dans mes déplacement sur Paris pour aller travailler avec 20km par jour et le dimanche 40 à 60 km sur Vincennes.
Depuis combien de temps tu es au club ?
A sa création, Séverine (la présidente) a proposé à mon fils qu’elle entrainait à l’athlétisme de se mettre au triathlon. C’est finalement son grand-frère qui a rejoint le club. Séverine m’a alors proposé de suivre une ou deux séances en course à pieds. A plus de 40 ans, je ne pensais pas que je replongerai dans le sport avec tant de plaisir. Au début je participais en simple sportif aux sorties vélo avec le club de Villejuif. Mais cela devenait trop difficile pour les jeunes de suivre le rythme. J’ai commencé à les encadrer sur de petites distances puis j’ai organisé les sorties pour adultes en vélo de route.
Et sur le triathlon, peux-tu nous en dire un peu plus ?
Pour moi, l’épanouissement est sur duathlon (vélo et course à pied) que ce soit seul, en duo ou en équipe. La natation est mon gros point faible (souvenirs scolaires) et les blessures ne m’ont pas aidé à progresser. Je continue de suivre les entrainements mais ce n’est pas aujourd’hui que je ferai des étincelles (ça ne fait pas bon ménage avec l’eau !).
Pourquoi entraîneur ? Qu’est ce qui te plaît dans ce métier ?
Le rôle d’entraineur s’inscrit dans la continuité de mon quotidien. Je prends plaisir dans la transmission, l’échange et trouver les clés pour transformer les difficultés en plaisir. Je trouve stimulant de motiver les athlètes pour révéler leur potentiel, surtout chez les jeunes, que l’élève dépasse le maître, ce simple plaisir.
Comment se passent les sorties à vélo ?
Dans un premier temps, je dois gérer la différence de niveau ! Sur un bassin de 50 m en natation ou une piste de 400 m en course à pied, le retour au point de départ est facile pour tous. Et la surveillance est plus aisée que sur des parcours de 40km à 80-90km.
Puis il faut faire attention à la sécurité routière (surtout avec les plus jeunes). Pour cela, je m’appuie sur les plus attentifs pour surveiller les plus têtes en l’air.
Chaque sortie est unique, le groupe d’athlètes et la météo varient chaque semaine. L’objectif est de partir et revenir ensemble. Cela peut dissuader les meilleurs, c’est pour cela que je recherche des passages où les meilleurs pourront se lâcher et les plus faibles donner le meilleur d’eux. Au cours de la sortie, j’essaie de corriger les petits défauts, trouver les faiblesses, demander les craintes et les faire surmonter pour que les athlètes s’améliorent. Le vélo est une discipline à progression lente qui demande un entrainement régulier.
Si la plupart du temps les épreuves sont individuelles, certaines peuvent être effectuées en groupe. Pour profiter au mieux de cette particularité, j’organise des entrainements ciblés pour travailler les sorties de groupe et le drafting.
Quels sont tes meilleurs souvenirs en tant qu’athlète et en tant qu’entraineur ?
En tant qu’athlète : le duathlon cross de Buthiers de 2015 (remplacé par celui de Nemours aujourd’hui) au milieu des rochers de la forêt de Fontainebleau et sa campagne environnante.
En tant qu’encadrant : le duathlon Cross de Nemours où les cadets et juniors du club se sont arrachés pour finir, malgré les problèmes techniques sur les VTT, et récolter leur récompense.
Et ton pire souvenir ?
Le triathlon cross de Torcy où nous avons reçu des trombes d’eau sur la partie vélo. Avec mes lunettes je ne distinguais pas la sortie du parc à vélo et j’ai glissé à de nombreuses reprises.
Un mot sur le passage du cyclisme au triathlon ?
J’ai uniquement un seul nom qui me vient en tête: Laurent Jalabert, exemplaire.
Quel est ton format préféré ?
C’est le format M, il n’y a pas trop de natation (1,5km) et suffisamment de kilomètres à vélo (40km) pour remonter les concurrents, surtout avec de belles descentes !
